Eliminatoires JO 2012 — Sénégal-Tunisie (Dakar - 17h00)
Jouable!
L’équipe de Ammar Souayah va à Dakar avec l’envie de marquer. Défense compacte, volonté intacte. Y aura-t-il assez de cran pour le faire?
La sélection olympique joue gros, cet après-midi, à Dakar. Elle joue l’accession au tour des groupes pour une place aux Jeux olympiques de Londres. Rêve de tout footballeur dans le monde (bien sûr après la coupe du monde). Ce 0-0 de l’aller est-il désavantageux? A priori, oui. Pour une équipe qui reçoit au match aller, ne pas marquer des buts est mauvais signe. Mais en même temps, l’équipe de Tunisie a protégé ses bois face à un Sénégal pas impressionnant, mais dangereux vers la fin.
L’histoire nous montre qu’un 0-0 est souvent bon à prendre pour l’équipe qui fait le déplacement. Il suffit de marquer un but pour prendre option. Le but étant double en cas d’égalité. Ce 0-0 ne nous dérange pas autant que la manière. L’équipe de Ammar Souayah n’a pas bien joué à l’aller. Pas de création, pas d’animation offensive et beaucoup de démotivation. Equipe marginalisée, peu d’intérêt de la part du bureau fédéral, c’est ce que reproche Souayah à ses employeurs. D’ailleurs, le peu de temps alloué pour la préparation, la cascade de va-et-vient pour blessures ou insuffisance de rendement ont fait que l’équipe de Tunisie olympique manque de stabilité et d’homogénéité. Si vous avez suivi le match de l’aller à El Menzah, vous allez avoir des soucis pour le match d’aujourd’hui. Et si vous savez que Youssef M’sakni, expulsé, ne sera pas là, vous vous poserez des questions : qui va faire le régisseur? quelles solutions offensives pour nous aider à marquer? Y a-t-il assez de jus et de cœur pour surmonter cet écueil?
Abdennour et Akaïchi sont là
M’sakni, Jebbari et Ayari, tel était le trio offensif au match aller. Les cartes M’hirssi et Issam Jebali n’ont pas donné grand-chose. Cette fois, Souayah va avoir Akaïchi à sa disposition. Une solution valable pour un joueur qui réussit bien l’attaquant de pointe; mais qui va le servir? On ne parle pas d’un joueur, mais de configuration de jeu qui lui permettrait de trouver l’astuce. On attend un changement dans le onze de départ avec la rentrée de Akaïchi et probablement de Mehirssi et de Omrani, Lassaâd Jaziri et Ayari n’ont pas, à priori, de grandes chances pour partir d’entrée. Ce n’est pas tout, l’équipe de Tunisie prendra un coup de neuf à l’entrejeu : Maâloul, Nafâa Jebali et Bilel Ben Messaoud sont choisis pour former l’entrejeu. En défense, la rentrée de Abdennour à l’axe central aux côtés de Yaâkoubi, permettra à Ammar Souayah de permuter Bilel Ifa sur le flanc droit. Maâloul à l’entrjeu, c’est Akremi qui va le remplacer. Défense changée, mais on n’est pas inquiet là-dessus.
Ce qu’on attend de notre onze, c’est une réaction d’amour-propre. On sait tous qu’elle n’a pas eu le temps et les moyens qu’il faut. On sait que les quelques jours pendant lesquels les joueurs se rassemblent, ne sont pas suffisants pour monter des automatismes de jeu dignes de ce mot. Mais il y a un facteur métier et un facteur cœur qu’on a ou qu’on n’a pas. Nous avons pleine confiance en nos garçons!
Auteur : Rafik EL HERGUEM