Afin de POSITIVER un peu ce sujet et juger la saison techniquement voici ce qui a écrit ''LaPresse" de ce matin : Sous le signe des révélations
En attendant de connaître le champion 2005, la saison 2004-2005 a livré plusieurs signaux positifs…
La saison 2004-2005 a apporté des nouveautés non négligeables sur lesquelles il n’est pas inutile de s’attarder.
La première concerne le retour à la lutte pour le titre de l’ESS, du CSS et du CA après un règne sans partage de l’Espérance, ceci d’ailleurs nous vaut peut-être la situation «exceptionnelle» qui oppose aujourd’hui l’Etoile au Club Africain et, par ricochet, le Club Sfaxien.
La seconde, c’est le réveil de notre football à travers la révélation ou la confirmation de jeunes talents avec pour porte-drapeau Heykal Guemamdia. Pour la seconde fois de suite, l’attaquant sfaxien qui a fait une entrée fracassante en équipe nationale, termine en tête du classement des buteurs.
Jusqu’au bout
Tour à tour, Etoile, Espérance, Club Africain et Club Sfaxien ont eu l’opportunité de remporter le titre. Ce phénomène ne s’est pas vérifié depuis plus de trois décennies avec de surcroît des statistiques fort éloquentes: 17 victoires contre 2 défaites pour l’ESS et un goal-différence de +32; 17 victoires pour le CSS contre une seule défaite et un goal-différence de +28; 15 victoires contre 2 défaites pour l’EST et un goal-différence de +38; et enfin 15 victoires contre 2 défaites pour le CA et un goal-différence de +29.
C’est vrai que les autres clubs sont loin, très loin derrière avec par exemple l’ASM, 5e, qui a obtenu 10 victoires contre 13 défaites et un goal-différence négatif de -1, mais cela ne doit en aucun cas minimiser la performance de nos quatre grands clubs qui ont réussi un parcours remarquable tant sur le plan national que continental et arabe, puisqu’hormis le Club Africain, EST et ESS sont encore en course dans la Ligue des champions, l’ASM en coupe de la CAF et le Club Sfaxien pratiquement en finale de la Ligue des champions arabes pour la seconde saison de suite avec de sérieuses chances d’être encore une fois couronné.
Les choses bougent donc dans un sens positif même si, il faut bien l’avouer, fédération, Ligue et corps arbitral sont un peu à la traîne dans la mesure où ils n’arrivent pas à jouer pleinement leur rôle. Cela d’ailleurs nous vaut «l’imbroglio» de cette fin de saison dont notre football pouvait largement se passer.
La poussée des jeunes
Roger Lemerre a débarqué il y a moins de trois ans dans un paysage footballistique national qu’on peut qualifier aujourd’hui de désertique. Cela l’a contraint à s’appuyer sur un groupe formé essentiellement de Tunisiens évoluant à l’étranger. Or, ce même paysage national recommence à fleurir avec des talents qui nous rassurent sur l’avenir immédiat de notre équipe nationale et de notre football en général. Et si le Club Sfaxien peut se targuer de s’accaparer la part du lion avec Guemamdia, El Abdi, Haj Messaoud, Gharbi, Ben Amor et autres Kadri et Nafti, Espérance, Club Africain, Etoile et même la JSK (pour ne citer que ces équipes) ne sont pas du reste. Jomaâ, Zaïem, Chaâbani, Kasdaoui, Kasraoui, Harbaoui (EST), Wissam Ben Yahia, Hicheri, Karoui, Maher Ameur (CA), Melliti et Chikhaoui (ESS), Fakhri Amara, Sellami et Mahjoubi (JSK) sont autant de valeurs montantes, confirmées et sûres qui s’imposent aujourd’hui dans le paysage footballistique national.
Avec toutefois une réserve : avoir du talent ne suffit pas et tous ces jeunes doivent travailler pour justifier tous les espoirs aujourd’hui placés en eux. Par ailleurs, cela ne dépend pas uniquement d’eux puisque la politique sportive des clubs auxquels ils appartiennent peut être décisive dans un sens comme dans l’autre. A ce titre, l’instabilité du cadre technique ne peut être que préjudiciable à la progression de ces jeunes talents et ce n’est pas un hasard si le Club Sfaxien compte aujourd’hui le maximum de talents, suivi de près par l’Espérance qui a connu la stabilité technique avec Claude Andrey, relayé du reste par deux cadres du club, Larbi Zouaoui et Jebara.
Voilà donc pour une saison qui s’achèvera sur une décision de la Fifa et une finale de la coupe qui opposera l’EST à l’ESZarzis. L’idéal serait d’entamer celle qui arrive du côté positif tout en essayant d’éliminer ou, du moins, d’atténuer tous ceux négatifs qui entravent la marche de notre football.