Que l'attente a été longue ! Trente-deux ans après leur dernière participation à une Coupe du Monde de la FIFA, l'Australie a enfin acquis le droit de s'attabler au grand festin mondial. Après une victoire 4-2 aux tirs au but à Sydney devant 83 000 spectateurs aux anges, les protégés de Guus Hiddink ont enfin composté leur billet pour Allemagne 2006.
C'est le remplaçant John Aloisi qui a eu le bonheur de transformer le penalty décisif après deux excellents arrêts de Mark Schwarzer sur les tentatives de Darío Rodríguez et de Marcelo Zalayeta. Après quatre barrages perdus, la chance a enfin souri aux Socceroos. Lors de l'épreuve de vérité, les hommes de Guus Hiddink ont fait valoir leur self-control pour s'offrir un voyage en Allemagne.
La qualification de l'Australie porte le sceau du technicien néerlandais Guus Hiddink. Nommé à la tête de l'équipe pendant l'été 2006, celui qui avait emmené la République de Corée jusqu'à la demi-finale de la Coupe du Monde de la FIFA 2002 a su trouver les mots pour effacer les stigmates des quatre barrages perdus en 1985, 1993, 1997 et 2001.
Pourtant, la première demi-heure de jeu ne laissait présager rien de positif pour les Australiens.
C'était prévisible : Guus Hiddink a tenté d'apporter une réponse tactique au besoin impérieux de marquer le plus vite possible, alignant dès le départ Marco Bresciano et Tim Cahill. De son côté, Fossati a surtout cherché à renforcer le milieu du terrain, s'appuyant en défense sur la sécurité de Diego Lugano, à la création sur les inspirations d'Álvaro Recoba et à la finition sur la puissance de Richard Morales.
Comme à Montevideo, les premiers ballons sont la propriété de el Chino. Le premier quart d'heure est dominé par les visiteurs, qui paraissent plus sereins, qui ne se laissent pas manger par l'enjeu. Les meilleures occasions surviennent sur des ballons arrêtés. Dès la 2ème minute de jeu, Richard Morales effraie le stade en jaillissant dans les six mètres adverses et en contraignant Mark Schwarwer à un bel arrêt. Lugano va lui aussi semer la panique dans la surface adverse sur un centre de Recoba, mais, faute de précision, le score en reste à 0-0.
Petit à petit, les Socceroos s'installent dans la partie, sans jamais atteindre le niveau de jeu affiché à l'aller. Ils se créent tout de même quelques situations périlleuses, comme sur cette belle frappe à distance de Brett Emerton qui met à l'épreuve le placement de Fabián Carini (12’). Peu après, c'est Jason Culina qui prend sa chance, trouvant encore le portier charrúa sur la trajectoire (19’). Dans cette période de domination océanienne, c'est Recoba qui s'offre l'occasion la plus nette, quand il efface délicatement Tony Vidmar à la lisière des 16 mètres avant de décocher un missile qui s'en va caresser le premier poteau (20’).
Bresciano libère Sidney
Constatant les difficultés de ses protégés, Hiddink décide de prendre le risque de lancer Harry Kewell à la place de Tony Popovic. Cet investissement fait très vite des petits. Sur une frappe écrasée du Liverpudlian consécutive à une belle action collective, Bresciano trouve le cuir au bout de son pied au point de penalty et frappe instantanément. Très violente, cette tentative ne laisse aucune chance à Carini. Le stade Telstra explose de joie, tout est à refaire (35’, 1-0).
L'Australie démarre la deuxième mi-temps mieux que la première. Bresciano balance un coup franc dans la surface qui affole la défense uruguayenne, mais la tête de Chipperfield au deuxième poteau ne trouve pas le cadre. Egalement de la tête, c'est ensuite au tour de Richard Morales de rater un ballon de but. Sur un corner de Recoba, le double buteur du barrage de 2001 contre les Socceroos cherche à piquer sa tête, qui s'envole au-dessus de la transversale.
Surtout uruguayenne avant la pause, la possession est désormais pour les Australiens, qui s'en remettent à la créativité de Kewell. Sur un centre du gaucher, Cahill place une volée qui effleure le cadre, puis c'est au tour de Bresciano d'enlever sa tentative sur une remise de Viduka. Marqué physiquement après une première période où il a beaucoup donné, Recoba laisse sa place à Marcelo Zalayeta à la 72ème minute.
Ensuite, c'est le capitaine Paolo Montero qui doit abandonner ces coéquipiers, en se blessant tout seul derrière la cuisse. Les Australiens poussent, ils sentent que le but de la qualification est à leur portée. Cahill tente sa chance sur une tête plongeante, Kewell bute sur Carini eu premier poteau et Chipperfield tarde trop à frapper après un corner de Bresciano. Au coup de sifflet final, rien n'est fait, le 1-0 des Aussies répondant au score identique obtenu par les Charruas sur leurs terres.
En dépit des occasions, les deux équipes ont besoin de la prolongation pour se départager. Malgré l'apparente fatigue, c'est l'Uruguay qui prend le meilleur départ, s'offrant même plusieurs situations dangereuses. Sur un corner à la 116ème minute, la tête puissante de Guillermo Rodríguez s'en va tutoyer la barre. Profitant d'une déviation de Zalayeta, Morales croise un peu trop sa frappe. Enfin, Zalayeta oriente bien sa tête croisée, mais pas suffisamment fort pour tromper Schwarzer, qui s'empare tranquillement du ballon. Pour la première fois de l'histoire, une place en Coupe du Monde de la FIFA se décide depuis le point de penalty.
La suite fait déjà partie de l'histoire...
. Comment il fait pour superviser ses joueurs, là je n'en ai aucune idée 
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